VOIX
Yasmine Hamdan (née en 1976) est une actrice, compositrice et interprète libanaise qui vit à Paris. Elle a débuté avec Soapkills1, le duo électronique qu’elle a fondé en 1997 à Beyrouth avec Zeid Hamdan. L’approche novatrice de Soapkills (l’un des premiers groupes électroniques du Moyen-Orient) a exercé une influence durable, et Yasmine Hamdan est toujours considérée comme une icône de la musique underground à travers le monde arabe 2,3.
Après son installation à Paris, elle collabore avec Mirwais pour enregistrer l’album Arabology sous le nom de projet Y.A.S.. Elle travaille également avec CocoRosie, puis s’associe avec Marc Collin (nouvelle Vague), avec lequel elle produit son premier album solo, intitulé Yasmine Hamdan (2012, Kwaidan Records), qui paraît dans une version internationale remaniée en 2013, sous le titre Ya Nass (Crammed Discs).
Yasmine Hamdan « s’est lancé un défi : affirmer et réécrire l’héritage musical arabe (...) jouer avec cet héritage, dans le sens le plus positif du terme », selon le journal Al-Akhbar 4. Son itinéraire personnel (elle a vécu entre le Liban, le Koweït, Abu Dhabi et la Grèce) et sa curiosité ont permis à Yasmine Hamdan de mêler sans complexe différents dialectes (libanais, koweiti, palestinien, égyptien, bédouin), et de jouer sur les références et les changements de registres qui sont typiques de l’humour arabe
Zaman Fabriq, la « Fabrique du Temps », nom de groupe très révélateur de la démarche de ses musiciens. Nous nous trouvons de plain-pied dans un univers à multiples entrées où se côtoient et se croisent les mondes. Nous enetendons le pouls du temps, qui est aussi le pouls de l’histoire. Cette histoire traverse maints territoires, espaces géographiques et musicaux. De la Haute-Egypte aux Balkans en passant par la Méditerranée, voies et voix se conjuguent, se démultiplient. Pour parler dimension sonore, strates (nappes et couches) et croisements relevons la conjugaison de l’acoustique et de l’amplifié, l’utilisation des synthétiseurs, des guitares électriques et même du » human beatbox », étrange créature de science fiction, à la Ballard ou à la Cronenberg. Zaman Fabriq nous offre à profusion du souffle, (Isabelle Courroy), de la voix séculaire (Zeïn Mahmoud), des cordes parallèles qui se rejoignent à l’infini (Bruno Allary), des sons et des nappes chavirées (Philippe Guiraud) et des rythmes en bouche ( (Tiko)
Waldemar Bastos lance un pont entre les pays. Sa musique traverse les mers comme, il les a traversé. De l’Angola au Portugal, en passant par Cuba et le Brésil, elle se teinte de semba, de fado portugais et de chaleur brésilienne. La musique de Waldemar Bastos porte les stigmates de ses déracinements successifs.
Né en Angola en 1954, le guitariste quitte son pays en 1980, alors que les dirigeants du pays exécutent les artistes qui sopposent au régime. Les textes de son premier album « estamos juntos », qu’il enregistre cette année là au Brésil avec Chico Buarque traduisent la douleur d’un homme en manque de sa terre et marqué par la guerre.
Son art, Waldemar Bastos a commencé à le pratiqué à l’âge de 7 ans. Enfant il passe des heures à jouer avec les touches d’un accordéon. Son père lui offre des cours de musique dans lesquels il fait illusion, jouant avec une dextérité déconcertante mais reste bien incapable de lire les notes. Sa musique est séduit aussi bien l’amateur de Soukouss à l’énergie débordante que les fans de musiques délicates et de voix douces.
Guitariste émérite, l’émouvant chanteur marque les esprits en sortant en 1998 sur le label de David Byrne, l’album « pretaluz », riche du vécu de son auteur. Malgré l’exil, la popularité du chanteur à la voix émouvante ne s’est pas démenti au pays. Au début des années 90, lorsqu’il retourne en Angola il constate que sa popularité est considérable. Il chante et fait danser 200 000 personnes.
Enregistré en Amérique, « Kulanjan » nous propose cinq morceaux de blues chantés par Taj Mahal et accompagnés par le groupe de Toumani Diabaté (six instruments acoustiques maliens), et sept autres titres aux sonorités plus africaines chantés par Kassemade Diabaté. Ces chansons ne sont pas regroupées dans deux parties distinctes, elles sont mêlées et se succèdent les unes aux autres pour notre plus grand plaisir. Le disque nous offre ainsi un fabuleux mélange des genres, mettant en avant les liens entre le blues et la musique ouest-africaine. Les chansons blues de Taj Mahal sont véritablement revisitées, illuminées par l’apport de ces instruments maliens. Ceux-ci se retrouvent dans des registres inattendus, comme par exemple la kora en plein Catfish Blues ou sur Take This Hammer, et leur rencontre fait parfois de superbes étincelles (le piano et le balafon dans Fanta). Le chant de Kassemade Diabaté est un autre point fort de cet album : la voix pure et délicate de la chanteuse africaine répond et s’entrelace idéalement avec celle plus rocailleuse et usée de ce bon vieux Taj Mahal (notamment sur Queen Bee), quand elle ne fait pas des merveilles par sa seule présence (Guede Man Na).
Sara Tavares
Au Portugal, Sara Tavares est une artiste culte. À 16 ans déjà, elle est lauréate d’un concours de chanson de la radiotélévision portugaise, et représente le Portugal au Concours de l’Eurovision. On la retrouve sur les plateaux de télévision de son pays, elle se produit un peu partout dans le monde… et même au Cap-Vert. Elle écrit une musique douce, tendre, avec un zest de profondeur morale. Ses chansons, qui ont quelque chose de fragile, sont portées par une voix suave qui, depuis peu, s’exprime aussi en créole.
Née de parents cap-verdiens, Sara Tavares a grandi à Lisbonne. On retrouve dans sa musique les traditions de ses parents et celles de son pays d’adoption. Ce mélange de blues cap-verdien (le « morna ») et de fado portugais lui donne un style très particulier, d’autant qu’elle y apporte ici et là une touche de pop, de soul ou de jazz.
Emel Mathlouthi
Portée par ces mêmes aspirations qui ont fait souffler un vent de liberté sur la Tunisie l’an dernier, Emel Mathlouthi s’affranchit du conformisme musical en apportant une teinte électro à son album Kelmti Horra, aboutissement d’une réflexion entamée depuis plusieurs années.
Elle cherchait juste à s’évader momentanément de la préparation de cet album, tant attendu et si long à arriver, dans laquelle elle s’était plongée en France. Trois concerts donnés sur sa terre natale, de l’autre côté de la Méditerranée, fin décembre 2010, et voilà Emel Mathlouthi rattrapée par l’actualité, happée par cette révolution tunisienne dont les revendications faisaient écho à ses textes qu’elle chantait depuis déjà plusieurs années. En phase avec les compatriotes de sa génération.
Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba est un chanteur, compositeur et acteur kino-congolais, un des artistes-musiciens africains les plus populaires depuis plusieurs années. Papa Wemba est né le 14 juin 1949 à Lubefu dans le Sankuru, province du Kasaï-oriental, en République démocratique du Congo.
Dès sa tendre enfance, il cultive une voix ténor particulière et devient chanteur en suivant les traces de sa mère, une pleureuse professionnelle. Au milieu des années 1960, il est élève à l’École Pigier à Kinshasa et fait de la chorale religieuse, en dehors de l’école. Puis, après la mort de ses parents, il s’oriente vers la musique populaire Kinoise dans son quartier Matonge, le berceau de la musique Congolaise, sous le pseudonyme de Jules Presley.
Aziz Sahmaoui est une véritable source d’inspiration pour beaucoup de musiciens de la nouvelle génération. Au coeur de l’Orchestre National de Barbès ou aux côtés de Joe Zawinul, il n’a cessé de valoriser la musique traditionnelle maghrébine tout en étant à l’écoute des courants les plus modernes du jazz et de la fusion.
Aziz a grandi à Marrakech où se tient le festival Ksar El Badii qui représente depuis plusieurs décennies le creuset culturel et sonore des différentes tribus du Maroc. Dès l’âge de 7 ans, son père l’y conduit et c’est là qu’il s’est imprégné des musiques traditionnelles : chaâbi, Ahwache, Nass el ghiwane, Lemchahab et plus particulièrement la musique des Gnawas.
En devenant quartet, l’ancien duo « Ano Neko » a preféré mettre le nom de sa charismatique chanteuse en avant, Dobet Gnahoré est aujourd’hui sur le devant de la scène. L’histoire d’Ano Neko commence lorsque Colin Laroche de Féline débarque en Côte d’Ivoire et pose sa guitare dans le village d’artistes de Ki Yi M’Bock . Délaissant quelque peu sa formation jazz et classique il s’imprègne des rythmes et se lie à Dobet « Valérie » Gnahoré, fille d’un des fondateurs du village, Boni Gnahoré.
Amina Alaoui (née en 1964 à Fès) est remarquée dès son plus jeune âge par le célèbre maître Ahmed Piro, est considérée par le musicologue marocain Ahmed Aydoun comme une « (…) artiste de grand talent (qui) possède une gamme de nuances, de fioritures et une richesse d’expressions et de sensibilité, fruit d’un travail en profondeur dans toute la littérature musicale du Moyen Âge ». Née dans l’ancienne capitale impériale et capitale de l’Andalousie, elle restitue, dans le respect de la tradition arabo-andalouse du Tarab El-Gharnati, les voluptueuses subtilités d’un art complexe. Les seize titres de Gharnati, son premier album enregistré en 1995 et suivi plus tard par Alcantara, assoient définitivement sa réputation et sa popularité.
Née le 11 juillet 1968 dans le village « Kafr yassif », en Palestine, Amal Murkus commence à chanter alors qu’elle n’a que cinq ans. Agée de 10 ans, elle apparaît pour la première fois à la télévision en participant à un concours de chant pour enfants à Qatar.
Elle continue à chanter tout en continuant ses études quand, en 1986, elle fait un duo avec le chanteur juif Alone Olarchik dans une chanson intitulée « Oghniyat essalém ». Elle fait un autre duo avec la chanteuse Say Hayman pour la chanson « Yotlikoun énnar wa yabkoun ». Dès lors, Amal Murkuss’investit dans ses propres chansons en collaborant avec le musicien Nizar Zrik.
Ses chansons portent des messages de paix et de révolte, ce qui lui permet de participer à différentes manifestations contre la guerre. En 1990, Amal met entre parenthèse sa vie de chanteuse, elle s’intéresse à son métier d’actrice et de présentatrice.
Elle sort son premier album « Amal » en 1998, le deuxième intitulé « Chawk » en 2004 et le troisième nommé « Naanaa ya naana » en 2007.
Dorsaf Hamdani
Dorsaf Hamdani (née en 1975) est une chanteuse et musicologue tunisienne. A l’âge de vingt ans, en 1995, elle participe à un festival célèbre à Amman et est récompensée avec une médaille. Elle poursuit des études en musicologie et obtient un DEA à l’Université Paris IV, la Sorbonne. Elle chante le répertoire traditionnel tunisien et arabe à l’étranger avec un timbre unique et justesse, une technique de chant appréciable pour ne pas dire irréprochable et une sensibilité à fleur de peau. Dorsaf Hamdani a apparemment tout pour plaire. La chanteuse nous semble, en effet, habituée à jouer sur les cordes sensibles d’un public nostalgique. Elle excelle, d’ailleurs, dans ce domaine: les Khalthoumyet, les Ismahinet, ainsi que les registres liturgiques. Elle sait varier les styles, tenter toutes les musiques, chanter plusieurs langues de plusieurs manières…Dorsaf Hamdani incarne la réinvention, dans la continuité, du répertoire des noubas tunisiennes.
Ali Reza Ghorbani
AliReza Ghorbani naît en 1972 à Téhéran, (iran) dans une famille religieuse coranique1. Très jeune, il découve la musique persane classique en écoutant à la radio iranienne le chanteur Gholam-Hossein Banan (en persan : غلامحسين بنان), grand maître du chant persan qui décèdera en 1962. En dépit de son jeune âge et de la complexité de cette forme d’expression vocale, propre à la tradition persane, ottomane et arabe, il apprend à maîtriser sa prosodie, sa cantillation (amplification de la parole, entre la récitation uniforme et la psalmodie) et les techniques de l’éclat des tahrir (« coups de glotte »)2. Transmis par tradition orale, cet art subtil du chant est à la fois sensuel et empreint de mysticisme : sa recherche personnelle va rapidement imposer son talent d’interprétation de premier ordre d’abord reconnu en Iran, puis en France et maintenant plusieurs pays du monde arabophones ou non.
Ali Reza Ghorbani est l’un des chanteurs les plus prometteurs de la jeune génération du chant persan. Il maîtrise aussi bien le radif que le tasnif.
Ndongo Lucky Diop
Ndongo Lucky Diop est né à Ziguinchor, en Juillet 1964. Son surnom est Lucky. Il appartient à la tribu Diola (Jola), l’une des rares tribus où tout le monde est un musicien. La position de son père dans le département de la justice lui a donné l’occasion d’aller dans le Nord du Sénégal (Podor et de Saint-Louis) pour apprendre plus sur la musique dynamique des Toucouleurs et Wolofs.
Ayub Ogada
Ayub Ogada est un musicien-chanteur-compositeur kényan d’origine luo né en 1952 à Mombasa. C’est, actuellement, le plus grand joueur virtuose de nyatiti (une lyre ancestrale jouée par les Luo du lac Victoria) et un excellent joueur de djembé
A l’âge de six ans, il suit ses parents (aussi musiciens) aux États-Unis d’Amérique alors que son père était étudiant en médecine. De retour au Kenya, il termine ses études dans une école catholique puis dans un pensionnat anglais avant de d’obtenir un emploi au Centre culturel français de Nairobi et de co-fonder le groupe African Heritage Band en 1979.
En 1989, il émigre en Grande-Bretagne « armé » de sa lyre nyatiti et débute comme artiste de rue avant de jouer avec le guitariste Zak Sikobe (également du Kenya) dans le groupe Taxi Pata Pata, de former le groupe Rafiki Orchestra et, surtout, d’être remarqué par Peter Gabriel grâce à qui il peut enregistrer, en 1993, son premier album appelé En Mana Kuoyo (« Juste un peu de sable » en luo) sous le label Real World et se produire au festival WOMAD de Redmond en 1998.
Ladysmith Black Mambazo
Ladysmith Black Mambazo est un groupe vocal sud-africain, fondé en 1960 par Joseph Shabalala. Célèbre pour ses performances a cappella, il est représentatif des styles mbube et isicathamiya. Sa composition a évolué au fil des années. Il a été rendu mondialement célèbre grâce à sa participation à l’album de Paul Simon Graceland.
Depuis les années soixante, le groupe vocal (et paradoxalement masculin) Ladysmith Black Mambazo est l’ensemble a capella le plus célèbre d’Afrique du Sud. Spécialiste du style de chant puissant mbube, et de son dérivé plus harmonieux l’isicathamiya, né dans les mines du pays, lauréat de Grammy Awards en reconnaissance de ses qualités artistiques, l’attention internationale s’est portée sur Ladysmith Black Mambazo grâce à sa participation en 1986 à l’album de Paul Simon Graceland. On a également pu les entendre aux côtés de Ben Harper, Stevie Wonder, Dolly Parton, ou…l’English Chamber Orchestra. Depuis ses débuts, la troupe a connu plus de trente chanteurs différents, enregistré plus de quarante albums, et vendu sept millions de disques.
Dimi Mint Abba
Issue d’une prestigieuse lignée d’Iggawin (équivalent des griots africains ou des troubadours occitans), Dimi Mint Abba chante les poésies anciennes, les épopées fondatrices des empires passés et les amours tragiques des amants transis. Ses chants incarnent toute la mémoire d’un peuple. Ali Farka Touré affirmait souvent qu’elle était sa chanteuse préférée.
Située aux confluences des musiques arabes et d’Afrique noire, la musique mauritanienne est une musique savante, basée sur une structure modale complexe (en cela, elle se rapproche de la musique orientale).Chacun des cinq modes renvoie à une émotion, chaque mode s’apparente à des gammes différentes : blues, jazz, arabo-andalou…C’est sans doute ce qui donne à cette musique si originale une dimension universelle, une approche si instinctive en dépit de sa complexité.
Ablaye Cissokho
Incontestablement , Ablaye offre un écrin brillant à une culture traditionnelle qui revisite la plus talentueuse et magique des façons. Seul sur scène avec son instrument Cissokho transporte le spectateur vers Saint-Louis sa ville adoptive grâce à des bandes sonores important les bruits du marché, ceux de la mer et du village. Un chaleureux contraste qui sert par moment d’introduction à certains morceaux. Abdoulaye Cissokho représente l’africain dans toute sa splendeur : beau, noble, souriant, révolté indigné, ensoleillé dragueur, généreux. A travers ses chansons il fait vivre tous les aspects de son quotidien qu’il représente tantôt en français, avant de s’envoler en wolof. L’artiste berce littéralement son public avec son instrument qu’il maîtrise à la perfection, la kora 24 cordes pincées avec les deux mains comme une limpide harpe mais aussi comme des violons permettant l’harmonie d’une guitare avec la splendeur du clavecin un très bel instrument au son merveilleux frisant parfois le mode oriental.
Idrissa Soumaoro
Regard vif, verbe fluide et bonté naturelle caractérisent au premier abord Idrissa Soumaoro. Compositeur interprète, il est l’auteur d’une œuvre singulière au sein de la chanson malienne qui a travaillé avec notamment Ali Farka Touré, Salif Keïta ou Amadou & Mariam. En dépit d’un talent constant, ses enregistrements sont extrêmement rares. On recense seulement trois albums en quarante ans de carrière! Peu connu à l’étranger, il est cependant une personnalité incontournable de l’histoire de la musique malienne. C’est à ce titre que Rokia Traoré, présidente du jury Découverte RFI 2004, avait voulu récompenser Soumaoro pour son second album Kote, alors en compétition. Elle voulait honorer cette légende méconnue de la musique malienne et la faire connaître au monde. Sept années plus tard, l’album Djitoumou, produit par Ibrahima Sylla et publié par Lusafrica, confirme l’immense talent d’interprète et de compositeur d’Idrissa Soumaoro.
Habib Koité & Bamada
Issu d’une grande lignée de griots Khassonké, Habib Koité vient tout naturellement à la musique.
Son grand-père était un virtuose du n’goni (instrument traditionnel), son père jouait de la guitare et sa mère chante toujours aujourd’hui.
Le groupe est également composé de Souleymane Ann à la batterie et au chant, d’Abdoul Wahab Berthé à la basse, et de Boubacar Sidibé à la guitare, à l’harmonica et au chant.
Ils aiguisent leurs talents lors de leurs nombreux concerts au Mali et la complicité qui existe entre eux lors de leurs prestations en public est évidente et fait leur force.
Imprégné des légendes de son pays sans occulter les réalités de la société actuelle, Habib Koité a développé son propre style; mélange de musique et d’instruments traditionnels maliens (tamani, balafon, n’goni,…) s’alliant harmonieusement au son particulier de sa guitare qu’il joue tel un « kamalé n’goni ».
Pape & Cheikh
La musique traditionnelle africaine a acquis ses lettres de noblesse dans le monde entier. Mais rares sont ceux qui ont songé à associer l’Afrique avec le ‘folk’ occidental (guitares et protest songs), jusqu’au jour où deux types armés de leurs guitares se sont glissés entre deux sets lors d’une soirée consacrée à Dakar dans le cadre du ‘Urban Beats Festival’ au Barbican Center à Londres l’an dernier. Bien que très populaires dans leur pays natal, le Sénégal, Pape et Cheikh étaient quasiment inconnus en Europe. Ils ont immédiatement conquis le public grâce à leur énergie et à leurs mélodies bouleversantes.
Rokia Traoré
Rokia Traoré est Bambara. Elle se distingue par son style artistique mêlant tradition malienne (musique mandingue) et modernisme occidental. Comme son père était diplomate, elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse : Algérie, Arabie saoudite, France et Belgique. Elle s’entoure d’une équipe formée à l’école de la tradition. Ses musiciens utilisent surtout les instruments traditionnels : balafon, n’goni, karignan, guitare, djembé, yabara mais sa voix reste libre de s’éloigner des canons esthétiques établis. Rokia Traoré adapte sa musique à son temps et à ses préoccupations sans a priori, ni contrainte extérieures.
Très influencée par Billie Holiday, Rokia participera aux États-Unis en 2005, au spectacle « Billie & Me » consacré à la vie de la chanteuse légendaire.
Richard Bona
Imaginez un artiste qui ait la virtuosité de Jaco Pastorious, la fluidité vocale de George Benson, le sens de la chanson et de l’harmonie de Joao Gilberto, le tout mélangé à la culture africaine, vous avez Richard Bona. Issu d’une famille musicienne (grand-père griot et percussionniste, maman chanteuse), Richard Bona naît à Minta, au centre du Cameroun, en 1967. Ses proches évoquent un enfant capricieux, qui pleurait tout le temps, jusqu’au jour où des musiciens sont venus passer une journée dans la maison familiale. Fasciné par le balafon, Richard, qui a alors quatre ans, trouve sa voie pour sécher ses larmes et son grand-père lui offre son premier instrument. Un an plus tard, il joue dans l’église de son village natal avec sa mère et ses quatre sœurs. Très vite, il se taille une solide réputation et ses prestations sont appréciées lors des baptêmes, mariages et autres cérémonies. Comme nombre de musiciens africains, Richard doit faire preuve d’imagination pour fabriquer ses instruments. Ingénieux bricoleur, il conçoit sa guitare à douze cordes avec des câbles de freins de vélo.
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