En musique, s’il est une notion fondamentale complètement – voire sciemment – oubliée par les traités et autres méthodes de solfèges, c’est bien la notion de tempérament.

Tous les pianistes ont entendu parler du « Clavier Bien Tempéré » de Bach. Ceux d’entre eux qui auront poussé la recherche un peu plus loin auront trouvé des conceptions plus précises (mais totalement abstraites…) comme le « tempérament égal », le « tempérament mésotonique » ou d’autres encore, qui ont toutes tendance à conférer à la science musicale l’aspect d’un ésotérisme.

Qu’est ce donc que ce fameux tempérament?

Pour bien saisir l’intérêt et la richesse de cette notion, il faut se remémorer qu’avant d’être un art – les concepts d’expression artistique et d’art d’agrément sont quelque chose de très récent, ils ne remontent pas plus loin qu’au romantisme du XIXe siècle – la musique est d’abord une science.

Dans toutes les sociétés primitives, elle possède une fonction sociale, qui n’a rien à voir avec le simple agrément. De fait, son importance en est beaucoup plus capitale, justifiant son étude et donc sa dimension scientifique.

Au Moyen-Age, elle fait partie du fameux « quadrivium », les quatre disciplines mathématiques fondamentales : géométrie, arithmétique, musique et astronomie.

Mais laissons de coté les nombreux aspects qui concernent ce qu’on appelle aujourd’hui  la musicologie, l’étude « scientifique » de la musique, qui est une étude d’après-coup, pour nous intéresser à ce seul aspect du tempérament, qui est – comme nous le verrons – une donnée préalable.

Depuis la Grèce Antique, et probablement avant, l’homme sait que le son qui fait la musique est une vibration dont il peut mesurer les paramètres.

Le musicien antique possède un instrument de mesure: le monocorde, une sorte de guitare à une seule corde. Sur cet instrument, il constate que s’il fait vibrer la corde sur une certaine longueur, qu’il peut mesurer, il obtiendra un son différent, mais qui ressemblera beaucoup au premier s’il fait vibrer la corde sur une longueur exactement double, ou moitié.

C’est là la donnée de base de toute musique.

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