MÉLOMANE – EUROPE

Jocelyn PookJocelyn Pook

La musique de Jocelyn Pook fut révélée à beaucoup d’entre nous par le film « Eyes Wide Shut » de Stanley Kubrick, où elle donnait à l’impressionnante scène de la cérémonie masquée et occulte l’essentiel de son mystère et de son inquiétante étrangeté. Cette musique était en fait l’une des plages de l’album « Flood » précédant celui critiqué ici. S’y annonçaient déjà toutes les influences et les métissages qui président à la réussite exceptionnelle de « Untold Things », ainsi que les rapports récurrents que cette artiste discrète et rare entretient depuis avec le 7ème art. Sorti en 2001, le présent album est un opus majeur de cette compositrice et instrumentiste sensible, curieuse et exigeante. Il reste aujourd’hui encore un de ceux dont l’écoute ne lasse jamais. Nourri de musiques traditionnelles puisées en des contrées et des époques multiples (Europe de l’est, pays Celtes, Moyen-Orient, classicisme Européen…), il compose un chant sacré universel, aux paysages sonores hypnotiques et aux polyphonies vocales envoûtantes. La voix de Jocelyn Pook s’insinue avec grâce et ferveur parmi des nappes de cordes éthérées ou bien scande une pulsation irrépressible, imprimant un souffle profond à sa musique pour mieux nous emporter aux frontières du rêve, ouvrant nos oreilles à un monde d’absolue pureté, transcendant les influences diverses pour nous amener en des territoires vierges et mystérieux, parcourus d’harmonies jusqu’alors inouïes. Plongez-vous dans la musique de Jocelyn Pook et laissez-vous bercer par ces mélopées profondes venues d’ailleurs. On ne peut qu’y trouver le chemin du bonheur auditif !

MÉLOMANE – EUROPE

Bratschbratsch_comboericvernazobres

Le groupe emprunte son nom au « bratsch » roumain, violon alto que les lautari utilisent pour marquer le contretemps1. Au fil des années, Bratsch a grandement participé à la renaissance et à la popularité actuelle de la musique tzigane.

À l’époque, la World Music n’existe pas encore mais le mouvement folk vit ses grandes années. Déjà la musique de Bratsch porte en elle cette volonté de mixages, cet affranchissement de l’orthodoxie musicale, cette liberté qui fera son succès.
Mais c’est avec l’arrivée en 1985 de Nano Peylet et de François Castiello que le groupe va s’envoler. Les nouvelles couleurs qu’ils apportent (le free jazz et la musique klezmer pour le premier, le musette et la Méditerranée pour le second) vont asseoir définitivement le « son » Bratsch, reconnaissable entre mille.
Ce travail va atteindre un premier sommet avec le CD «  Sans Domicile Fixe » en 1990, formidable aboutissement de la période « traditionnelle » du groupe.

MÉLOMANE – EUROPE

Violons Barbaresviolons barbares
Quel nom inquiétant ! Mais dès que le trio entre en action, l’auditeur se laisse entraîner par des mélodies enlevées, des rythmes galopant avec légèreté et une majestueuse voix aux sons graves. Le groupe des Violons Barbares est composé de deux violonistes, Dandarvaanchig Enkhjargal (Mongolie) et Dimitar Gougov (Bulgarie) et du percussionniste Fabien Guyot (France). Le Mongol joue du traditionnel morin khoor – violon à deux cordes de son pays, toujours orné d’une tête de cheval; le Bulgare, de la gadulka, un instrument comportant trois cordes mélodiques et onze cordes sympathiques. Le percussionniste, quant à lui, joue sur tout ce qui est susceptible de produire du son – allant de tambours africains ou maghrébins aux saladiers et bouillottes. Merveilleusement interprétée, leur musique énergique nous emporte vers de vastes contrées lointaines.

MÉLOMANE – EUROPE

Lisa Gerrard

De parents irlandais émigrés en Australie, Lisa Gerrard a grandi à Prahan dans la banlieue de Melbourne, parmi les communautés grecques, turques, italiennes, et arabes qui influenceront sa musique.
En 1981 elle intègre le groupe « Dead Can Dance » avec Brendan Perry. Ce nom de groupe est inspiré de celui d’un masque rituel aborigène. Depuis la séparation de Dead Can Dance Lisa Gerrard poursuit une carrière en solo. Un Golden Globe lui a été décerné pour la musique du film Gladiator qu’elle a écrite en collaboration avec le compositeur Hans Zimmer.
2005 marque la reformation du groupe Dead Can Dance pour une tournée européenne et nord-américaine, avec de nouvelles compositions telles que Saffron ou Hymn For The Fallen.
Au printemps 2007, Lisa Gerrard effectue une tournée solo qui passe en Australie, en Europe puis en Amérique du Nord. À l’automne 2007, elle se produit à nouveau en Europe et en Russie.
Juin 2008, le précurseur de la musique électronique allemande, Klaus Schulze, sort un album intitulé Farscape avec la voix de Lisa Gerrard.

MÉLOMANE – EUROPE

Kevin Seddiki
Guitariste concertiste, Kevin élève les cordes de sa guitare à la lumière du Classique et du Jazz.
Sa grande curiosité et sa versatilité lui permettent de s’associer à des projets venus de toutes les terres, et de tous les genres musicaux; ainsi il partage la Scène et les studios d enregistrements  avec le guitariste Al di Meola; le Bandonéoniste Argentin Dino Saluzzi; le pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba; le Percussioniste Bijan Chemirani; la chanteuse Italienne Lucilla Galleazi, l’accordéon malgache de Regis Gizavo, le joueur de Viole de gambe Paolo Pandolfo, et bien d’autres…
Il joue également du Zarb, percussion Iranienne, qu’il étudie auprès de la famille Chemirani, et travaille aussi les percussions avec Glenn Velez.
En 2009, Il est lauréat du « European Guitar Award », a Dresde, et vient de terminer l’enregistrement de son Premier album, qui sortira début 2012 pour le label allemand « Wildner Records ».

MÉLOMANE – EUROPE

Nguyên Lê

Nguyên Lê, né à Paris le 14 janvier 1959, est un musicien et compositeur de jazz français d’origine vietnamienne. Son principal instrument est la guitare mais il joue également de la basse électrique et de la guitare synthétiseur. Nguyên Lê fait preuve d’une inventivité constante, en particulier par des virées vers des découpes impaires du rythme
Musicien qui fait dialoguer ses racines vietnamiennes avec l’influence déterminante de Jimi Hendrix sous le sceau du jazz et de l’improvisation, Nguyên Lê aborde la musique avec une conscience des frontières et le désir de les transcender. Sa carrière prend les apparences d’un voyage, d’une confrontation à l’exotisme et à l’autre, au service d’une poétique dont les couleurs doivent beaucoup à un manière très personnelle d’user des nombreuses sonorités propres à la guitare électrique.

MÉLOMANE – EUROPE

Stephan Micus

Stephan Micus (né le 19 janvier 1953) est un compositeur et musicien allemand travaillant essentiellement sur des instruments traditionnels de toutes les régions du monde. Bavarois marié à une japonaise, il n’hésite pas à réunir la cithare et le shakuhachi, entre autres. Voyageur infatigable, il parcourt le monde en quête de sons et d’instruments, prenant le temps d’en apprendre les secrets. Guitariste classique de formation, il maîtrise néanmoins bien des instruments qui en sont fort éloignés, tels les flûtes, les percussions, les vielles et autres luths exotiques. C’est également un bon chanteur, et il a inventé une langue personnelle pour s’exprimer. Il s’est installé depuis peu à Majorque en Espagne.

Créateur solitaire et discret (à la manière de Gérard Manset), il se produit rarement en concert et joue tous les instruments sur ses disques. Il joue aussi beaucoup avec les techniques d’enregistrements multi-pistes, qui lui permettent des créations particulières, où il compose des chœurs à 22 voix – tout seul ! Bien qu’appartenant au mouvement des musiques du monde (world-music), ses œuvres et ses expérimentations rejoignent parfois celles des compositeurs classiques contemporains

MÉLOMANE – EUROPE

Eléni KaraïndrouEleni Karaindrou

Eléni Karaïndrou étudie tout d’abord la théorie musicale et le piano mais suit également des cours d’histoire et d’archéologie à l’Université d’Athènes ainsi qu’une formation en ethnomusicologie et une initiation à l’orchestration dans de prestigieuses institutions parisiennes.
En 1975, elle se lance dans la composition de musiques pour le théâtre et le cinéma (18 longs métrages, 35 pièces de théâtre et 11 séries télévisées et téléfilms). Eléni KaraÏndrou est principalement connue pour sa collaboration avec le réalisateur Theo Angelopoulos pour lequel elle a composé la musiques de six films. Elle a également travaillé avec d’autres réalisateurs grecs et étrangers, dont Chris Marker, Jules Dassin et Margarethe von Trotta.
Eléni Karaïndrou est récompensée en 1992 par le prix Fellini d’Europa Cinemas pour la totalité de son œuvre.

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Stimmhorn & Kold ElectronStimmhorn & Kold Electron

Au début, il y a le cor des Alpes. Puis viennent les premiers harmoniques– sonorités bizarres dans le décor idéal des Alpes.
Stimmhorn laisse de côté et derrière lui tous les genres musicaux.En adoptant différents styles et des éléments de théâtre, il invente avec ses instruments et par le chant des voyages acoustiques entre les univers sonores traditionnel et expérimental. En plus de ses spectacles de théâtre musical, le duo monte régulièrement des productions hybrides, combinant la musique contemporaine,
le théâtre, le cinéma et la littérature. Grâce à leur inventivité et à leur goût de l’expérimentation, Zehnder et Streiff ont reçu de nombreuses commandes et distinctions.Intitulée igloo, leur nouvelle production s’enrichit de l’électronique et des rythmes du musicien “kold”. L’igloo est un habitacle
de protection contre le froid et le blizzard, un lieu de repli pour ceux qui sont perdus. Associant un panorama alpestre à des zones industrielles, les musiciens de Stimmhorn ont construit leur propre “igloo” ouvert à des migrations musicales imprévisibles.

MÉLOMANE – EUROPE

Mathias EickMathias Eick

Etoile du jazz nordique, Mathias Eick se distingue au sein de plusieurs formations norvégiennes, notamment Jaga Jazzist, avant d’aborder une carrière solo avec l’album The Door en 2007. Multi instrumentiste et principalement trompettiste signé par ECM, il réunit son groupe pour le deuxième album Skala paru en 2011.
Mathias Eick est né le 26 juin 1979 à Eidsfoss (Norvège), dans une famille qui encourage la pratique musicale. Fils d’un musicien de jazz, il apprend à jouer de plusieurs instruments : le piano, la guitare, la contrebasse, le vibraphone et la trompette qui a sa préférence. Sa soeur, la cornisteTrude Eick, et son frère, le guitariste John Eick, se tournent également vers la musique.
Du Conservatoire de Drammen à celui de Trondheim, Mathias Eick se forge une expérience qui lui est profitable. Il passe de formation en formation, du Trondheim Jazz Orchestra au groupe de rock Turbo Negro, avant de se fixer au sein du collectif electro jazz Jaga Jazzist. Le jazzman nordique côtoie au passage des pointures comme Chick Corea, Pat Metheny ou Jon Balke, et collabore avec Jacob Young, Dum Dum Boys, Motorpsycho, D’Sound et autre Bigband. En 2006, le musicien tourne dans le groupe de Jan Gunnar Hoff avec le guitariste Mike Stern, et joue avec Thomas Dybdahl et Manu Katché.

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Lévon MinassianLevon Minassian

En 2002, à Gumri, Lévon Minassian reçoit le Trophée des Maîtres en matière de doudouk. Rappeler cet événement n’est pas anodin si l’on songe au parcours de l’enfant de Saint Jérôme, un quartier de Marseille, où son grand-père, Souren, jadis, trouva refuge. Lequel, par ses propres moyens, après avoir ramené, à 16 ans, un instrument d’Arménie, dût maîtriser un art dont les secrets ne se transmettent entre initiés qu’avec parcimonie. Une famille vivant dans le culte de la musique, une communauté arménienne friante de sons, beaucoup d’abnégation, l’aideront à sa solitude. Au point que son talent le fait repérer par des professionnels. En 1985, le compositeur Georges Garvarentz, le sollicite pour la musique du film Les mémoires tatouées. Une première collaboration pour le cinéma qui va être suivie de beaucoup d’autres dont les bandes originales de Mayrig, L’Odyssée de l’espèce, La terre vue du ciel, Va, vis et devient, La passion du Christ, Amen…

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Gotan ProjectGotan Project

Le mariage de la musique argentine (tango et milonga) et de la musique électronique.
Gotan Project, Gotan voulant dire Tango en verlan. Les trois hommes vont puiser dans le tango, la milonga et la chacarera, des sons typiquements argentins qui vont les inspirer et les mixer avec la musique électronique, renforçant les percussions qui rappellent les racines africaines de la musique latine. Cette nouvelle musique sera considérée comme « electrauthentica », une musique électronique authentique, teintée de beaucoup d’émotions.
C’est presque de manière artisanal que le groupe s’est créé entre le français Philippe Cohen Solal, le suisse Christoph H. Mueller et l’argentin Eduardo Makaroff.
Outre le style nouveau insufflé au tango, le groupe soigne son image en s’habillant de costumes sombres et portant un chapeau, rappelant la façon de s’habiller de certains tangueros argentins. Le spectacle n’est pas seulement auditif, des videos et des photos d’Argentine sont montrées au public, et cette mise en scène rappelle l’origine cinématographique des fondateurs du groupe. Les images qui sont parfois de caractère politique accompagnent l’esprit contestataire de Gotan Project.

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Alexander KnaifelAlexander Knaifel

La musique d’Alexander Knaifel murmure quelques rares accords parfaits et des notes solitaires qui s’élèvent dans l’immensité blanche des espaces russes. La raréfaction du matériau musical pourrait paraître indigente dans In Air Clear and Unseen (1994) pour piano et quatuor à cordes ; pourtant un frisson métaphysique traverse ces belles résonances. Dans Svete Sikh, la voix samplée de Tatiana Malentieva crée un tapis sonore, entre psalmodie et vocalises, qui fait office de prière humble et balbutiante adressée au Très-Haut inaccessible.Alexander Knaifel Svete TikhiyOleg Malov, Keller Quartet, Tatiana MalentievaECM (dist. Phonag)

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L’Armenian Navy BandArmenian Navy Band

L’Armenian Navy Band est un groupe emblématique de la nouvelle création jazz arménienne. Depuis l’indépendance de 1991, les jazzmen d’Arménie, cantonnés jusqu’alors ? exercer leurs talents dans les carcans rigides de la culture officielle, peuvent ? nouveau donner libre cours ? leur inspiration. La formation a été récompensée en avril dernier par la BBC comme meilleur groupe de World Music.
L’Armenian Navy Band est composé de douze musiciens issus des musiques traditionnelle et contemporaine. De leurs échanges et confrontations passionnées est née l’idée de cet orchestre fusionnel qui mêle sonorités d’hier et d’aujourd’hui. D’un coté : batterie, basse, piano/clavier, trompette, trombone, saxophones, clarinette ; de l’autre : kanon (cithare à caisse trapézoïdale), doudouk et zourna (hautbois moyen-oriental), kamantcha (violon iranien), percussions d’Asie centrale et vocalises étonnantes du leader Arto Tunçboyaciyan. Comme l’indique ce dernier, sa formation navigue dans les eaux de « l’avant-garde folk music ». Le résultat est étonnant. Tour à tour dansant, onirique, voire mystique, alternant sans ruptures artificielles, plages d’errance électronique et orgies de percussions, groove pur et transes orientales.

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Mercan DedeMercan Dede

Arkin Allen alias Mercan Dede, ou Dj Arkin Allen, né Arkin Ilicali est un musicien turc qui allie musique de tradition soufie et musique électronique. Une symbiose parfaite entre tradition ottomane et modernité occidentale Il puise son inspiration musicale dans les enseignements du soufi Rumi. À la fin de ses études, il part au Canada et s’installe à Montréal et découvre dans les possibilités musicales de la musique techno qui a pour capacité de rassembler les gens dans l’euphorie de la transe. Il fonde alors en 1997 le Mercan Dede qui désigne également en turc un dignitaire soufi. Mercan Dede  devient alors l’un des musiciens soufi les plus influents de sa génération, un alchimiste talentueux conciliant avec intelligence les cultures traditionnelles de son pays avec les nouvelles technologies musicales. C’est la maîtrise parfaite des unes et des autres par les musiciens de l’ensemble qui crée une nouvelle expression musicale d’une force et d’une énergie rarement égalées dans ce type de rencontres. La combinaison des sons et des techniques électroniques avec les structures et les improvisations orientales permet aux musiciens d’en souligner les similarités et d’en confronter les différences, dans une recherche perpétuelle de la rencontre spontanée.

MÉLOMANE – EUROPE

Kudsi ErgünerKudsi Erguner

Né en 1950 à Istanbul, Turquie, est considéré comme un maître du Mevlevi traditionnel et l’un des plus célèbres joueurs de ney de son pays. Sa famille est musicienne de longue date. En 1975, il s’installe à Paris où il étudie l’architecture et la musicologie. C’est à partir de là qu’il mène une activité incessante et multiforme en faveur du patrimoine culturel de son pays. Virtuose du ney et érudit de musique soufie, Kudsi Erguner  fait découvrir la musique savante ottomane au public occidental et contribue au maintien, voire à la renaissance du patrimoine musical et spirituel de son pays natal, la Turquie.

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Kayhan KALHOR AND BROOKLYN RIDERKayhan KALHOR AND BROOKLYN RIDER

Cet album est une histoire de rencontres, histoire comme on dirait affaire, mais aussi comme synonyme de récit.
Bien sûr, et avant tout, il s’agit de rencontres entre des personnes.
D’une part entre les musiciens du Brooklyn Rider à partir de ce besoin ressenti de créer un quatuor à cordes en accord, en phase, avec son temps et son public.
C’est aussi l’aventure d’une rencontre d’instruments. Et celle-ci fut facile, naturelle: le kamanche (instrument à cordes frottées muni d’une caisse de résonance sphérique que l’on retrouve en Iran, en Turquie, au Kurdistan, en Afrique méditerranéenne, en Arménie, en Géorgie…) de Kayhan Kalhor, les violons, l’alto et le violoncelle des musiciens de Brooklyn Rider, tous des instruments à archet ayant des ancêtres communs.
Inévitable, c’est aussi une rencontre de traditions – européennes, iraniennes – de genres musicaux, la musique classique contemporaine (européenne s’il est besoin de le préciser) et la musique classique persane surtout.

MÉLOMANE – EUROPE

DollboyDollboy

D’un abord simple, immédiatement appréciable, la musique de Dollboy, en cultivant des racines folk émaillées d’éléments cristallins et exotiques, évoque la nature dans son plus simple appareil. Créateur d’ambiance, Oliver Cherer use en abondance de xylophone, kalimba, glockenspiel pour dessiner des cercles concentriques légèrement hypnotiques, attirant en leur centre des guitares parfois aussi dépaysantes que leurs cousines russes (la balalaika  de Casual nudism), des cuivres lascifs (Bala), et une belle paire de synthés vintage mais indémodables (l’incontournable Moog et le OBMx de Oberheim). Avec une telle variété d’instruments (sans compter les intraduisibles cymbalom, xylomatic, steel bowl et autres singing bowls, ses dernières étant très prisées des moines bouddhistes pour la méditation), rien de surprenant à ce que Casual nudism dégage des couleurs sonores peu coutumières. Des couleurs qui font de Dollboy l’écho exotique et insulaire à des artistes comme State river widening, Ellis island sound ou FS Blumm.

MÉLOMANE – EUROPE

Hughes de CoursonHughes de Courson

Hughes de Courson naît le 9 mai 1949 à Paris dans une famille de tradition militaire du Pas-de-Calais (un de ses oncles n’est autre que le maréchal Leclerc). Son père en mission pour la verrerie Saint-Gobain emmène avec lui sa famille : Hughes de Courson passe ainsi son enfance en Espagne avec ses quatre sœurs. Il apprend de nombreux instruments de musique, dont la batterie, la basse, la guitare électrique, le piano, le cromorne, la cornemuse ou encore le violon. Il prend notamment des leçons de guitare avec Perico el del Lunar.
En 1998 sort Mozart l’Égyptien, qui cette fois marie la musique de Mozart aux rythmes orientaux avec l’aide de Nasredine Dalil et Ahmed-el-Maghreby. Cet album connaît également un grand succès, notamment auprès du public (double disque d’or). Cependant, le disque est loin d’avoir fait l’unanimité, en témoigne la critique très dure de Jacques Drillon dans le Nouvel Observateur : « ce n’est plus de la musique, c’est un bordel ». La sortie de ces deux albums donne lieu à de grands concerts au festival de Marseille et à l’abbaye de Saint-Denis
Hughes de Courson a réalisé en 2008 la musique du dernier Forum Economique de Jeddah (première fois qu’un orchestre symphonique jouait en Arabie Saoudite), ainsi que plusieurs évènements dans le Golfe. Il habite maintenant à Kuala Lumpur (où il a suivi son épouse, diplomate Bulgare). Il s’occupe de l’éducation musicale au Lycée Français (LFKL) et étudie les musiques traditionnelles asiatiques.

MÉLOMANE – EUROPE

Jon BalkeJon Balke

Lorsqu’il créa le Magnetic North Orchestra en 1992, Balke avait en tête de développer de nouvelles formes musicales qui couvriraient différentes traditions, du jazz à la musique contemporaine en passant par divers idiomes résolument étrangers à la culture occidentale comme certaines formes relevant de traditions nordiques et d’Afrique de l’Ouest, familières au compositeur. Mais dès le début, Balke s’était également donné comme contrainte de ne jamais écrire pour l’orchestre de compositions qui de près ou de loin pourraient être associées à une esthétique du cross-over ou de la fusion : « L’idée est d’éviter autant que possible les tics formels relevant de ces courants, pour au contraire développer une sorte de musique de chambre pulsative d’un genre nouveau qui saurait se nourrir des forces vitales des diverses traditions traversées. » La première mouture du Magnetic North Orchestra, tentaculaire, se présentait comme la combinaison d’un vaste groupe de percussions, d’un quatuor à cordes et d’un sextet de jazz, avec comme ambition d’ « explorer les innombrables potentialités offertes par la vaste palette sonore de cette orchestration. » Balke emmena alors en tournée une petite formation de huit musiciens issue de ce grand orchestre composite, qui s’avéra bien vite avoir conservé toutes les nuances de timbres et de couleurs de l’original, répondant avec de plus en plus de subtilité aux sollicitations d’un leader continuant d’explorer ces fameuses zones d’ « équilibre entre écriture polyphonique et improvisation. »
En Juillet 2001, à Copenhague, Balke eut de nouveau l’opportunité de diriger un très grand orchestre, un ensemble de cordes composé de 14 musiciens rejoignant la formation originale. Dans le contexte particulier de ce Grand Magnetique, comme il l’appela, Balke fit la connaissance de Bjarte Eike, Peter Spissky et Thomas Pitt, tous leaders de sections au sein de l’orchestre. « Après ça, j’ai commencé à ébaucher de nouveaux plans, travaillant plus particulièrement sur la question de l’intégration de parties composées dans le flux de l’improvisation, avec comme ambition que ces deux niveaux de jeu ne cessent continuellement de se nourrir mutuellement plutôt que de sagement alterner. Je me suis rendu compte que j’avais le désir d’une approche dialectique entre écriture et improvisation radicalement neuve. »
Cette expérience fut à l’origine de la dissolution de l’orchestre.

MÉLOMANE – EUROPE

Carlos NúñezCarlos Nunez

Carlos Núñez est né en Galice dans la ville de Vigo le 16 juillet 1971 (Espagne).
le renouveau de la musique celtique ibérique lui doit beaucoup. C’est en partie grâce à lui, que la musique galicienne s’exportera hors de ses frontières, donnant ainsi, une seconde naissance à la cornemuse espagnole: La gaïta .En effet, celle-ci avait été presque oubliée à cause du régime imposé par le général Franco pendant une durée de 40 ans dans la totalité du pays, qui en interdissait sa pratique.
C’est à partir de huit ans, que le jeune Carlos commence à apprendre la flûte et à l’âge de dix ans qu’il débute la cornemuse. Pendant ses études au Conservatoire royal de Madrid en musique classique, Carlos Núñez grâce à ses aptitudes avancées à jouer de la gaita, fût désigné comme représentant de la Galice pour participer au mythique Festival Interceltique de Lorient. C’est alors qu’à seulement 12 ans, il accompagne seul, l’orchestre symphonique de Lorient, sur un morceau de Shaun Davey (The Peligrem´s Sunrise). Aujourd’hui, Carlos Núñez est considéré comme l’un des meilleurs joueur de cornemuse galicienne et de flûte (classique et folk) au monde.
Personne encore avant lui n’avait poussé les limites de l’instrument comme il l’a fait.

MÉLOMANE – EUROPE

Hadouk TrioHadouk Trio

Hadouk : mot valise composé de :Hajouj ou gumbri basse africaine et de Doudouk hautbois arménien.
Trois musiciens pour un jazz nomade…Avec des instruments traditionnels comme le doudouk, le pékou ou la kora, le Hadouk Trio provoque une musique aérienne à l’humeur voyageuse.
Hadouk Trio en concert au Satellit café permet d’observer un groupe d’alchimistes en pleine création. Ces chercheurs insatiables offrent une synthèse de leurs années d’expériences grâce à un son, alliage subtil d’éléments naturels et d’artifices précieux. Souvent proches des régions de la transe, Loy Ehrlich, Didier Malherbe et Steve Shehan proposent des combinaisons aux composants venus d’ailleurs. Le Hajouj et les claviers du premier se mariant au souffle du second porté par l’incroyable moteur à percussion qu’est le dernier.

MÉLOMANE – EUROPE

Lo ‘JoLo Jo

Pour décrire la musique de Lo’Jo, il faudrait puiser à la fois dans un dico des rythmes du monde et une encyclopédie des harmonies universelles. On y emprunterait des adjectifs comme bigarré, chamanique, polyglotte, épique, on se baladerait de savanes en déserts, de fleuves en océans, de prairies en bitume, il y aurait des rayons de soleil et des nuages de poussière, des senteurs de pluie, des odeurs de feu et des saveurs d’épices, des flonflons et des youyous, des fiestas et des bivouacs. Pas un fourre-tout sonore, non, plutôt un grand souk acoustique qui proposerait au chaland esbaudi arômes de guinguette et effluves tziganes, valse apache et bamboche rasta, blues berbère et swing africain, rock et danse du ventre, groove et vaudou. Un sacré Bazar Savant, comme l’indique le titre de leur dernier album, avec henné et barbe à papa, muezzins et camelots.

MÉLOMANE – EUROPE

Oi Va VoiOi Va Voi

Dans la galaxie musicale des productions anglaises à partenaires multiples, Oi va voi est un Ovni, un objet musical inconnu, à la trajectoire imprévisible. Son nom vient d’une interjection yiddish intraduisible, qui exprime la surprise ou l’inquiétude… Ils sont Anglais, drôles et ouverts d’esprit, juifs pratiquant une musique sans clichés, aux confins des harmonies juives d’Europe de l’Est, du Balkan beat, de la drum’n bass, du funk et du rock. Leur formule est assez libre pour que les voix et les instruments s’invitent au gré des voyages. Quatre ans après le succès de leur premier opus « Laughter Through Tears » nominé aux BBC Awards, Oi Va Voi est de retour avec un album novateur, ouvert sur des sonorités inédites. Enregistré entre Londres et Jérusalem avec des invités (dont une chanteuse, une violoniste et le Nazareth Orchestra), il scelle la nouvelle identité du groupe.

MÉLOMANE – AMÉRIQUE

Julia Kent

La celliste aux pieds nus, la compositrice contemporaine au bras de gothique, l’image est trop parfaite et laisse supposer une dose de calcul.
Pourtant il n’en est rien, car disque après disque Julia Kent creuse son sillon avec une constance jamais prise en défaut, loin des songwriters à qui elle prêta main forte aux côtés de Joan Wasser. Une musique simple et répétitive, au sens des maîtres américains, Philip Glass en tête car il fut le premier du lot à rejoindre le camp de la mélodie.
C’est là que Kent évolue. La corde raide, on comprend mieux pourquoi ces pieds nus qui aident la silhouette gracile à rester suspendue. A mi-chemin de la répétition et la « composition ». Au-dessus du vide, car il aspire l’oreille de l’auditeur comme le regard du funambule.
Le vide. Et le soupçon se déplace. Ces boucles maîtrisées, ces ambiances taillées pour le public ecclectique, moderne, crossover, dégagent une impression de facilité. C’est le faix du genre. C’est ce qui, malgré les innombrables écoutes de ses disques précédents, Delay, Last day in July, nous a fait repousser encore et encore cet article.

MÉLOMANE – AMÉRIQUE

Roberto Fonseca

Roberto Fonseca est un musicien de Jazz né à La Havane en 1975. Depuis son plus jeune âge, Roberto Fonseca a été bercé par la musique. Son père était batteur ; sa mère, Mercedes Cortes Alfaro, chanteuse professionnelle. Quant à ses deux demi-frères – Emilio Valdés (percussions) et Jesùs « Chuchito » Valdés Jr. (claviers) – ils sont eux aussi des musiciens.
Son premier album (En El Comienzo), qu’il a enregistré avec Javier Zalba et le groupe Temperamento, s’est vu décerné le prix du “Cuba’s Best Jazz Album” (Meilleur Album de Jazz Cubain) en 1999. Ce succès l’encouragea à travailler sur deux albums solos (Tiene Que Ver et Elengo), en combinant le jazz latin, les percussions, la basse, le hip-hop, la musique urbaine et les rythmes afro-cubains.
En 2001, Roberto Fonseca se rend au Japon pour enregistrer son album No Limit : Afro Cuban Jazz. La même année, il intègre le célèbre Buena Vista Social Club aux côtés d’artistes de renom tels que Rubén González, Ibrahim Ferrer, Cachaito, Guajiro Mirabal et Manuel Galban.

MÉLOMANE – AMÉRIQUE

Gabrielle RothGabrielle Roth

D’origine américaine, danseuse, artiste complète, musicienne, Gabrielle Roth se définit comme une « chamane des villes ». Elle a trouvé sa voie à Esalen en Californie dans les années 60, où elle a côtoyé Fritz Perls, Gregory Bateson, etc.
Après de longues années d’étude et observation des relations humaines et des principes naturels et universels qui régissent la vie et se révèlent à travers la danse, et elle a découvert que la danse à son tour nous révèle à nous-même. Elle a créé la Danse des 5 Rythmes, une méthode de danse extatique et pratique psychocorporelle à partir de 5 rythmes fondamentaux. Les cinq rythmes – fluide, staccato, chaos, lyrique et calme – se succèdent pour former une vague continue.
Cette méthode, qui inclut les dimensions corporelle, émotionnelle, mentale et spirituelle, est un puissant outil de développement personnel. C’est une forme de méditation par le mouvement qui vise à établir un équilibre entre corps et esprit. Connue dans le monde entier, elle est très appréciée par les animateurs de stages, les formateurs et les thérapeutes.

MÉLOMANE – AMÉRIQUE

Dino SaluzziDino Saluzzi

Né le 20 mai 1935 à Campo Santo (Argentine)
Comptant parmi les représentants les plus connus en Europe de la musique argentine, Dino Saluzzi doit sa présence dans les festivals de jazz à ses rencontres avec quelques-uns des musiciens les plus notoires du genre. Profondément attaché aux traditions de son pays, il s’est inspiré de ces échanges pour imaginer une musique qui, parallèlement au « tango nuevo » d’Astor Piazzolla, emprunte autant au passé qu’elle s’émancipe des schèmes anciens tout en conservant une forte dimension expressive.

MÉLOMANE – ASIE

Bijan ChemiraniBijan Chemirani

Bijan Chemirani est un jeune percussionniste iranien issu d’une grande famille de musiciens. Autant dire que le garçon connaît la musique. Sa musique loin de la tradition et entièrement acoustique, laisse entendre une musique personnelle qui se nourrit des personnalités de chacun des musiciens présents.
Bijan Chemirani est intéressé à mythiques espaces musicaux. Chemirani explore un espace où le grec, le persan et de la musique azerbaïdjanaise se répondent. Métaphore classique de la source d’inspiration pour les poètes et les musiciens.

MÉLOMANE – ASIE

Prem JoshuPrem Joshu

La musique de Prem Joshua fascine, parce qu’elle réussit à maintenir la spontanéité sauvage ainsi que la sérénité méditative de leurs racines culturelles à travers toutes les expérimentations contemporaines.Ce « Masala » de musique classique indienne, jazz et ethno transe est mélangé si savamment et malicieusement qu’il est apprécié à l’Est comme à l’Ouest, renversant tous les genres musicaux actuels. Chants émanant des temples indiens aux tonalités d’Urban Jazz, au travers de la lyrique Sufi jusqu’aux rythmes Reggae, en passant par la musique classique indienne déchaînée et complexe sur sitar et tabla, puis des sons d’une flûte de bambou sur des loops de transe – pour ensuite se retrouver dans les hauteurs musicales, semblable à un tournant de Derviche en apesanteur.Cette interprétation contemporaine de la tradition orientale par Prem Joshua est particulièrement appréciée en Inde. Sa musique touche le nerf du temps et on l’entend partout aujourd’hui entre l’Himalaya, Bombay et les plages de Goa.

MÉLOMANE – ASIE

Nitin SawhneyNitin Sawhney

Nitin Sawhney est un compositeur et producteur londonien, d’origine indienne né en 1964. Il vit à Rochester
Il s’exprime dans des styles musicaux variés tels que le jazz, le hip hop, la drum and bass, le flamenco et des compositions orchestrales modernes. Ses œuvres principales sont « Beyond skin », « Prophesy », « Human » et « Philtre ». Il est considéré comme un des pionniers de la scène underground asiatique, un genre musical mélangeant des influences musicales sud-asiatiques à l’électronique et au breakbeat. Son nouvel album intitulé « London Undersound » vient de paraître.

MÉLOMANE – ASIE

Ananda ShankarAnanda Shankar

Le rêve d’Ananda Shankar, neveu du maître universel du sitar et Dieu vivant en Inde Ravi Shankar, était de « briser les barrières, toutes les barrières, grâce à la musique, l’amour, la passion et la compassion ». Vaste chantier. Le mélange dosé de musique classique indienne (avec flûte, veena et sitar), de culture pop (basse et guitare électriques), de breakbeat, de hip hop et de beats de tabla que propose ce « Walking on » est une fusion presque irréelle, tant elle semble aller de soi, ne jamais procéder du « collage » ou de la « juxtaposition ». Peut-être parce que la fusion n’est pas une fin en soi recherchée par Ananda Shankar, mais plutôt sa démarche spirituelle, son désir de rencontrer l’autre

MÉLOMANE – ASIE

Titi Robin & Faiz Ali Faiz « jaadu »Titi Robin & Faiz Ali Faiz jaadu

Quand la fantaisie d’un musicien comme Titi Robin rencontre le chant d’un maÓtre qawwali, Faiz Ali Faiz, le feu prend trËs vite et la musique s’embrase, virtuose et puissante, dÈbordante d’Ènergie, de lyrisme et d’Èmotion. Guitariste, joueur de oud et de bouzouq, depuis son premier disque ‘Gitans’, Titi Robin vagabonde entre les contrÈes musicales d’Andalousie et d’Orient. Il en a tissÈ un lien de connivence unique, une mosaÔque tzigane nourrie de ses voyages et imprÈgnÈe de ses rencontres. SaluÈ comme digne successeur du grand Nusrat Fateh Ali Khan, ce chanteur hors pair enivre par ses prouesses vocales mais aussi par un don de soi exceptionnel. Jaadu est le titre de la rencontre de ces deux musiciens d’exception dans la Basilique ; la ´ magie ª d’un voyage inÈdit au coeur d’une nouvelle contrÈe, entre rÍve et rÈalitÈ, ‡ mi-chemin d’influences populaires, d’accents de fÍte et d’arabesques orientales, de ferveur mystique et de virtuositÈ instrumentale.
L’esprit des gitans ; une transe enivrante et spirituelle.

MÉLOMANE – ASIE

Raushan OrazbaevaRaushan Orazbaeva

A travers leur tradition musicale, les Kazahks expriment leur conception du monde et du temps, faisant d’elle le lien privilégié entre les générations, cherchant à toucher l’âme des vivants pour la connecter avec celle des ancêtres C’est dans cet univers entre steppes et cieux que la musique a été inventée, dit une légende, par le mythique Korkyt-Ata, sorte d’Orphée kazakh, dans le but de dépasser la Mort. Celle-ci, en effet, ne pouvait atteindre Korkyt tant que son archet faisait résonner les cordes d’un instrument qu’il avait créé spécialement, le «kyl-kobyz». Raushan ORAZBAEVA est à ce titre l’héritière de la tradition de la région du Syr-Darya, celle de Korkyt-Ata. Issue d’une famille de musiciens, Rauchan se rattache donc, dans sa pratique du kobyz, à la tradition chamanique. Dans ce CD, elle reprend du reste des kuï composés par Korkyt lui-même, mais encore des kuï d’Ykhlas, un compositeur et chamane du XIXe siècle qui a élevé l’art du kuï à sa perfection. C’est alors tout un corpus d’histoires lyriques et de méditations intenses qui revivent à travers le toucher velouté de la «kobyziste». Dans Kasky et dans Akku, la pièce éponyme à l’album, le kobyz émet des cris d’animaux sauvages ; là, on atteint les racines même du chamanisme.
source : http://www.rythmes-croises.org/ethnotempos/

MÉLOMANE – AFRIQUE

Seckou KeitaSeckou Keita

Seckou Keita est né au sud du Sénégal; c’est un descendant de la lignée royale des Keïta du Mali. Il a commencé sa carrière professionnelle à l’âge de sept ans en apprenant à chanter et à jouer de la kora et des percussions dans sa célèbre famille de griots (poètes et musiciens tribaux), les Cissokho. Sous l’égide de son oncle, Solo Cissokho, Keita a démarré sa carrière internationale en 1996 en participant au festival de Forde, en Norvège, aux côtés de musiciens cubains et scandinaves, puis plus tard avec le violoniste indien L. Subrimanium, une rencontre qui a donné lieu à une tournée en Inde l’année suivante.

Seckou est un extraordinaire joueur de kora, qui a participé à de nombreux festivals dans le monde entier, a joué lors de la première du Roi Lion à Londres et a eu le privilège de jouer en première partie des concerts de Salif Keita lors de la tournée de l’album Moffou et de Youssou N’Dour lors de la tournée de l’album From Village to Town.

MÉLOMANE – AFRIQUE

Ablaye CissokoAblaye Cissoko

« Amanké Dionti » est le fruit d’une collaboration féconde et originale entre Ablaye Cissoko et Volker Goetze, entre kora sénégalaise et trompette à l’américaine. Le griot et le musicien jazz, sur fond de complicité comme une seconde nature, nous offrent un disque vraiment original et frais.

Du duo naît un disque dont le but est « d’apaiser le cœur des hommes », comme l’explique Ablaye Cissoko. L’alchimie musicale qui règne entre les deux musiciens sublime les différences et crée des moments uniques sur un album original et puissant.
Volker Goetze accompagne magnifiquement son alter-égo sénégalais en jouant de douces lignes de trompette. Comme si le disque était une session improvisée, l’un répond à l’autre dans une atmosphère d’humanité qui transcende leurs cultures musicales respectives.
Depuis 2001 et leur rencontre au festival de Saint-Louis au Sénégal, les deux hommes s’apprivoisent mutuellement dans une liberté d’échanges musicaux très fructueuse. Un disque fait de sons enchevêtrés et de sonorités douces, exotiques et tendre qui appellent à l’évasion et à la découverte.
MÉLOMANE – AFRIQUE

Toumani Diabaté est un musicien malien, né le 10 août 1965 à Bamako, Mali. Il est considéré comme l’un des plus grands joueurs de kora.
Né en 1965 dans une famille de griots, il est le fils de Sidiki Diabaté, reconnu dans toute l’Afrique de l’Ouest pour être le roi de la kora. Il est aussi le cousin de Mamadou Diabaté. Toumani Diabaté a commencé à apprendre à jouer dès l’âge de 5 ans. À 13 ans, il participe à la Biennale du Mali avec l’Ensemble de Koulikoro qui remporte le prix du meilleur orchestre traditionnel. Il rejoint alors l’Ensemble instrumental national du Mali.
Toumani Diabaté a joué avec la chanteuse Kandia Kouyaté, un autre grand joueur de kora Ballaké Sissoko, avec Taj Mahal, ainsi qu’avec Ali Farka Touré avec qui il produit en 2005 un album « In the Heart of the Moon ».
La chanson « Tapha Niang  » fait partie de la bande originale du jeu vidéo onirique au succès mondial LittleBigPlanet sorti en 2008. Suite à un début de polémique au sujet de l’utilisation de deux vers du Coran dans les paroles de la chanson (le mélange musique et textes sacrés serait considéré comme offensant par la religion musulmane), afin de ménager les susceptibilités, Sony Computer Entertainment choisit de faire figurer une version instrumentale de « Tapha Niang  » dans la version finale du jeu.

MÉLOMANE – AFRIQUE

Maryam MursalMaryam Mursal

Pendant sept mois, elle a traversé la Corne de l’Afrique (le plus souvent à pied) pour trouver un refuge. Escortée de ses cinq enfants, elle a fuit la guerre civile qui ravageait son pays. « J’ai vu de mes propres yeux des chiens dévorer des êtres humains, des animaux se repaître de cadavres dans les rues. J’ai su alors qu’il fallait partir ». Son périple s’achève à l’Ambassade du Danemark de Djibouti, qui lui accorde un visa. Depuis, Maryam a refait sa vie au Danemark. L’adversité, les coups du destin… celle que l’on surnommait « La Voix d’Or de la Somalie » y est habituée.
Sa carrière commence en 1966 ; elle devient la première vedette féminine dans une société islamique dominée par les hommes. Son répertoire est d’abord basé sur les chants traditionnels somaliens (mélange d’influences arabes et africaines). Chantées a capela ou simplement accompagnées de percussions et d’oud (sorte de luth arabe), ces chansons forment la trame de « New Dawn », premier disque de Maryam sorti en occident (1997). Mais le Mogadiscio des années 70 vibre au son du jazz et de la pop anglo-saxonne. Maryam s’imprègne également de l’univers du rythm & blues. Elle devient l’interprète privilégiée de ce qu’on appelle « le jazz somalien » ou « le blues somalien ». C’est dans cette lignée qu’a été enregistré son second disque occidental : »The Journey » . Le public européen a découvert Maryam Mursal lors du festival Womad de Reading en 1997. Devant son succès, les organisateurs ont dû rajouter en catastrophe un second concert. Quant au label Real World de Peter Gabriel, il lui a commandé deux albums d’entrée de jeu. La nouvelle carrière de Maryam démarre sur des chapeaux de roue.

MÉLOMANE – AFRIQUE

Hasna El BechariaHasna El Becharia

La musique d’Hasna El Becharia est une chose inouïe, d’une force incroyable. Venue de Béchar (ville située au sud de l’Algérie), Hasna est une femme du désert, libre et sans concession. Et parce que le public chantait ses chansons pendant les concerts, pour couvrir les voix et se faire entendre, elle s’est mise à la guitare électrique.

 

MÉLOMANE – AFRIQUE

Dhafer YoussefDhafer Youssef

Né à Teboulba en Tunisie en 1967, le chanteur et joueur de Oud Dhafer Youssef vit depuis 1990 à Vienne en Autriche. Dhafer Youssef y rencontre et joue avec Renaud Garcia-Fons, Markus Stockhausen, Carlo Rizzo, Nguyên Lê, Jatinder Thakur, Sainkho Namchylak, Paolo Fresu, Arto Tuncboyacian, Linda Sharrock, Wolfgang Puschnig, Christian Muthspiel, Jamey Haddad, Iva Bittova, Tom Cora.Il crée aussi son propre groupe avec lequel il enregistre 2 premiers albums en 1993 et 1996. Dhafer Youssef baigne dès l’enfance dans la musique et les chants traditionnels d’islam. Enraciné dans la tradition soufi, la musique de notre joueur de oud et compositeur interprète s’ouvre à présent à d’autres influences, notamment celles des musiques improvisées. Son talent réside également dans l’approche poétique de son jeu, ainsi que dans son chant profond et chargé d’émotion, qui fait de sa voix l’une des plus intéressantes de la scène actuelle.

MÉLOMANE – AFRIQUE

Toufic FarroukhToufic Farroukh

Saxophoniste et compositeur, Toufic Farroukh a choisi le jazz comme domaine de prédilection, un jazz coloré, aux accents orientaux et parfait reflet de son cheminement artistique ancré dans une double culture et ouvert aux différentes expressions artistiques contemporaines, comme la danse, le théâtre ou le cinéma. Après avoir participé à plusieurs albums d’artistes comme la chanteuse Feyrouz ou Ziad Rahbani, il écrit la musique d’un grand nombres de films et spectacles chorégraphiques, Toufic le libanais s’est entouré des meilleurs musiciens du moment pour donner à entendre une musique envoûtante mêlant soigneusement jazz, musiques électroniques et volutes orientales.
Loin des mélanges artificiels auxquels bien des musiciens adeptes de la world fusion ne savent pas toujours résister, Toufic Farroukh s’est créé avec Drab Zeen un univers personnel et authentique.

MÉLOMANE – AFRIQUE

Hossam RAMZY & José Luis MONTONHossam RAMZY & Jose Luis MONTON

Après un premier volume réalisé avec le guitariste et joueur de oud Rafa El TACHUELA, le percussionniste égyptien Hossam RAMZY s’est associé cette fois au guitariste espagnol José Luis MONTON. De leur rencontre est né ce second volume de Flamenco Arabe.
Les deux musiciens se sont partagés les compositions de cet album, mêlant avec délicatesse les parfums musicaux des deux cultures, et gommant quelque peu l’aspect « rugueux » du flamenco. Guitare flamenca et percussions du monde sont soutenues par les flûtes nay, violon, qanun, oud, contrebasse, basse, claviers et programmations, accordéon. Hossam RAMZY et José Luis MONTON nous entraînent tour à tour sur le Nil, dans un voyage de Thèbes à l’Andalousie, au pied des pyramides, ou encore dans une fête de nuit tzigane. Invitée, la chanteuse Maria TOLEDO interprète avec sa voix déchirante une douloureuse chanson d’amour.

MÉLOMANE – AFRIQUE

Omar Faruk TekbilekOmar Faruk Tekbilek

Omar Faruk Tekbilek ou Ömer Faruk Tekbilek (1951, Adana, Turquie – ) est un musicien polyinstrumentiste d’origine turque établi aux États-Unis.
Musicien virtuose précoce, il a commencé sa carrière à huit ans en jouant de la flûte kaval tout en poursuivant des études religieuses pour devenir imam. C’est avec son oncle qui tenait un magasin de musique qu’il apprend à jouer de divers instruments : ney, zurna, baglama, oud, daf, etc. À douze ans il en jouait déjà professionnellement. En 1967 il rejoignit Istamboul où il devint un musicien de session très demandé et s’initia aux styles plus modernes tel l’arabesk. Il rencontra aussi les derviches Mevlevi qui influencèrent profondément son approche musicale à partir de l’esprit. Il découvrit aussi le yoga et le taï chi.
Quand à 20 ans il fit sa première tournée internationale comme membre d’un groupe folklorique, il rencontra sa future femme américaine, si bien qu’il émigra cinq ans plus tard.
Il forma un groupe nommé Sultans avec un Égyptien, un Grec, et son beau-frère, et malgré cinq albums, resta un inconnu jusqu’à sa rencontre avec Brian Keane en 1988, qui devait produire six albums mémorables.
Musicien de renom, Omar a joué avec Don Cherry, Karl Berger, Ginger Baker, Ofra Haza, Simon Shaheen, Hossam Ramzy, Glen Velez, Bill Laswell, Arto Tuncboyaciyan, Mike Mainieri, Peter Erskine, Trilok Gurtu, Jai Uttal et Steve Shehan notamment. Il définit sa musique comme « cosmique » ; elle se situe au carrefour du mysticisme, du folklore, de la romance, et de l’imagination.

MÉLOMANE – AFRIQUE

Kayhan KalhorKayhan Kalhor

Ce talentueux joueur de kamantché accompagne avec autant de bonheur Shujaat Husain Khan, Ali Akbar Moradi, Le Kronos Quartet ou Mohammad Reza Shajarian. Après “The Rain”, voici “The Wind”: au cours de ces dernières années, la collaboration fructueuse de Kayhan Kalhor avec le joueur de sitar indien Shujaat Khan du groupe Ghazal a frayé de nouveaux chemins entre les traditions et proposé une nouvelle synthèse du type « l’Est-rencontre-l’Est ».
Kalhor se tourne désormais vers Istanbul pour une rencontre entre musique perse et musique turque partant dans des improvisations étonnantes avec Erdal Erzincan, unanimement considéré comme le joueur de baglama (saz) le plus innovant de Turquie et maître de la tradition folk d’Anatolie. Utilisant la tradition comme point de départ, avec Ulas Ozdemir en support au baglama basse, Kayhan et Erdal, exceptionnellement inspirés dans leurs improvisations, nous présentent sur The Wind, un tour de force de créativité.

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